Poursuivre ou non ma grossesse

Au Québec, la loi ne prévoit pas de temps maximal pour l’accès à l’IG chirurgicale, tandis que le délai maximal de l’IG par médicaments est de 9 semaines de grossesse. Le temps maximal pour avoir recours à l’interruption de grossesse diffère d’une région à l’autre en fonction de la capacité des cliniques. Il est donc possible d'avoir accès à une interruption de grossesse à chacun des trismestres de grossesse (1er, 2e et 3e). Pour y avoir accès, la personne doit téléphone à la clinique d'interruption de grossesse de sa région et elle sera orientée vers les bonnes ressources.

L’IG chirurgicale est une intervention mineure sur le plan médical qui est suivie d’une période de repos d’une heure. L’intervention est effectuée sous anesthésie locale et ne comporte ni coupure, ni point de suture. L’IG est habituellement exécutée par dilatation-aspiration-curetage, une pratique très sécuritaire.

Pour avoir de plus amples informations sur ce type d’intervention, n’hésitez pas à nous contacter.

Les sensations pouvant être ressenties lors de l’intervention varient d’une personne à l’autre et peuvent ressembler aux crampes menstruelles. Pour augmenter votre confort, vous pouvez prendre un médicament que le médecin vous proposera. De plus, l’intervention aura lieu sous anesthésie locale, ce qui limite la sensibilité.

Le niveau d’hormones (l’hormone gonadotrope chorionique, fabriquée par l’ovule fécondé) peut demeurer élevé pendant quelques semaines après une IG ou un décès périnatal. Ainsi, un test de grossesse peut afficher un résultat positif jusqu’à deux mois après l'interruption de grossesse. Cependant, si la personne a eu d’autres relations sexuelles à risque à la suite de l’intervention, l’option d’une nouvelle grossesse demeure possible.

L'interruption de grossesse est remboursée en totalité par la RAMQ. 

Pour les personnes sans RAMQ, le prix de l'intervention est variable d'un endroit à l'autre et peut différer selon la méthode employée et le stade de la grossesse. Nous invitons ces personnes à nous contacter pour un accompagnement dans les démarches.

Pour interrompre une grossesse par médicaments, la personne doit rencontrer un médecin accrédité et se faire prescrire le Mifégymiso (combinaison de deux médicaments Mifépristone et Misoprostol). Cette combinaison est aussi parfois appelée « pilule abortive ».

La personne qui choisit d’interrompre une grossesse prend un premier médicament, le Mifépristone, qui interrompt le développement de la grossesse. Puis, 24 à 48h plus tard, il y a la prise d’un autre médicament, le Misoprostol, qui déclenche des crampes et des saignements pour compléter le processus d’interruption de la grossesse.

Pour avoir de plus amples informations sur ce type d’intervention, n’hésitez pas à nous contacter.

Faux. Le jugement Morgentaler, prononcé par la Cour suprême du Canada en 1988, a décriminalisé l’interruption de grossesse. Comme l’IG n’est assujettit à aucune loi, il est donc faux de dire qu’elle est un meurtre. Par conséquent, une personne ne peut être reconnue coupable d’un acte criminel pour avoir exercé une IG ou pour avoir eu recours à une technique d’IG.  Par ailleurs, il est important de différencier le meurtre dont les intentions sont de blesser ou faire mal à quelqu’un de l’IG dont les raisons sont bien différentes.

Faux. La moitié des personnes qui interrompent leur grossesse utilisent un moyen de contraception. Considérant qu’une femme est fertile pendant environ 40 ans, qu’elle aura au cours de sa vie approximativement 400 ovulations et qu’aucune méthode contraceptive n’est efficace à 100%, les probabilités d’avoir une grossesse non planifiée sont élevées.

De plus, plusieurs personnes n’ont pas accès à la contraception ou ne peuvent en utiliser en raison de contre-indications. Choisir d’interrompre une grossesse est une décision difficile pour plusieurs personne c’est un préjugé de dire que cette intervention est utilisée comme contraception.

Faux. Au Canada, l'interruption de grossesse est un acte médical sécuritaire dont les complications sont maintenant très rares.

Vrai. Il suffit de prendre rendez-vous dans une clinique offrant le service. Il n'est pas nécessaire de consulter un.e médecin au préalable.