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S.O.S. Grossesse est né, en 1974, de femmes de la communauté qui souhaitaient pallier à l’absence de services pour les femmes vivant une grossesse, planifiée ou non. Dès mars 1974, débute le recrutement de trente-six femmes et un homme ayant suivi un cours intensif de formation. Quatorze personnes commencent l’écoute le 25 juin suivant.
Les six premiers mois de son existence, le service fonctionne sans argent, dans un local mis à sa disposition par Centraide, avec les services d’une responsable à temps partiel prêtée par Actions 24 et avec une ligne téléphonique défrayée par un donateur anonyme. Le service est assuré à raison de quatre heures par jour, cinq jours par semaine. C’est ainsi que, dès le début, l’accent est mis prioritairement sur l’anonymat des appelant(e)s et sur le sens du don de soi de la part des bénévoles.
Pour répondre aux besoins dans les années suivantes, nous décidons d’offrir aux appelant(e)s l’occasion de rencontrer une intervenante afin d’approfondir davantage leur réflexion, tout en préservant la confidentialité. Ce principe de la confidentialité, tout comme l’amélioration de nos services ainsi que les conditions de travail de nos bénévoles, représentaient à l’époque l’ensemble de nos préoccupations et de nos actions.
En 1987, l’écoute à la maison devient possible pour les bénévoles. Déjà, après quelques mois d’existence de ce nouveau service, nous faisons les constats suivants: meilleur service téléphonique, moins de pertes d’appels, plus grande participation des bénévoles pour ce qui est du nombre d’heures d’écoute et d’engagements respectés.
Au fil des ans, quelques services complémentaires se sont modifiés. Il s’ajoute la possibilité de rencontrer une intervenante sociale et de passer un test de grossesse gratuitement. Un service d’accompagnement pour la femme enceinte fût alors disponible mais fût retiré par la suite axant d'avantage sur notre mission première.
Dans les années 90, les responsables gèrent un service en pleine croissance. La sexualité et la contraception, particulièrement chez les jeunes, deviennent des préoccupations majeures dans le cadre des actions menées par S.O.S Grossesse. Cette tâche s’est imposée d’elle-même, puisque les appelant(e)s sont toujours plus jeunes et le taux de grossesse dans la région n’a pas diminué avec les années.
La prévention et la promotion sont au cœur des actions de l’organisme et contribuent à accroître sa notoriété. S.O.S. Grossesse plaide pour une meilleure information et une sexualité positive. L’organisme travaille de plus en plus en amont de la problématique de la grossesse non planifiée, et ce, par la concertation avec divers partenaires de la communauté.
Avec le nouveau millénaire, S.O.S. Grossesse atteint une maturité qui lui permet d’élargir sa vision et son champ d’action.
S.O.S. Grossesse et MIELS-Québec créent le comité Action-condoms (Condom Québec). Ils s’associent avec le Régional des maisons de jeunes de Québec pour offrir une meilleure accessibilité au condom et des activités de promotion/prévention dans les milieux jeunesse de la région de Québec. La visée de ce comité est de prévenir les grossesses non planifiées et les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) auprès des jeunes âgés de 12 à 17 ans.
De plus, un projet de soutien en deuil périnatal, en partenariat avec le collectif Les Accompagnantes, s’ajoute aux activités de l’organisme. Ce service s’offre en deux volets complémentaires:
Les activités de S.O.S. Grossesse s'inscrivent dans le mouvement communautaire. Nous reconnaissons le rôle des facteurs sociaux, non seulement dans les problématiques vécues, mais aussi dans la recherche de solutions ou d'un mieux-être. Une valeur importante est accordée au réseau naturel de la personne et aux autres ressources formelles et informelles de soutien auxquelles elle peut avoir recours. Nos collaborations et nos implications avec les groupes de défense de droits se développent et s’enracinent.
De nombreux projets se développent dans cette optique. Nous travaillons avec une approche davantage axée sur la responsabilité partagée et visons plus particulièrement les personnes de 18 à 25 ans.
L’organisme devient de plus en plus une référence dans la sphère publique et médiatique. Les journalistes nous contactent davantage et notre nouveau service de clavardage voit le jour. De surcroit, nous diffusons régulièrement, dans les médias sociaux, des informations critiques sur les droits des femmes, des personnes trans et non binaires ainsi que sur les enjeux de justice reproductive et sexuelle.